Comme chaque année le conseil municipal a voté, ainsi qu’il était indiqué dans l’ordre du jour de la dernière réunion, « l’indemnité au percepteur ». Un assez long débat a ainsi eu lieu sur l’opportunité de verser cette somme. Une fois n’est pas coutume, la belle unanimité constatée lors des précédentes réunions n’a pas été de mise sur ce sujet puisque plusieurs abstentions ont été observées, assez longuement commentées par certains des protagonistes. Mais cela a aussi été l’occasion pour un membre du conseil d’exprimer un « vote pour tout en étant contre ».

Certes peut-on considérer que moins de 350 €/an pour la personne compétente qui apporte une aide pour l’établissement des documents budgétaires et qui, de l’avis même du vice-président de la commission des finances, prodigue facilement ses conseils lorsqu’on les lui demande, est cher payé et méritait des tergiversations aussi longues. Pourquoi pas ?

Mais alors pourquoi, et ce n’est qu’un exemple récent, ne pas passer au moins autant de temps sur le prix d’un site Internet dont on ne sait pas exactement à quoi il va servir ? S’agit-il de faire la promotion touristique d’Albiez le Jeune puisqu’on a entendu parler de la nécessité de bien figurer dans les moteurs de recherche ? S’agit-il de faire de la communication « interne » c’est à dire en direction de la population comme nous l’appelons de nos vœux ? Impossible de le savoir pour le moment puisque son contenu n’en a pas été précisé. Ce que l’on sait en revanche c’est que ce site, pour la réalisation duquel la mairie n’aurait reçu qu’une seule proposition, devrait dès le départ coûter 1140 euros pour la mise en place de 20 pages Web, auxquels s’ajoutent 600 euros pour la formation d’un membre d'un conseil municipal.

Pourquoi ne pas passer autant de temps, aussi, et toujours par exemple, sur l’opportunité et le coût de la création d’une voie forestière au milieu de parcelles d’usages privés, l’opportunité et le coût de la réalisation d’un drainage à un emplacement de collecte des ordures ménagères ? Dans le second cas, le sujet n’a même pas été présenté devant le conseil municipal et n’a donc fait l’objet d’aucune délibération à notre connaissance.

Pourquoi ne pas passer plus de temps sur la question de la valorisation dans les meilleures conditions d’un mobilier communal certes inutilisé mais dont on espère qu’il rapporte une somme non négligeable pour participer à la restauration de bâtiments communaux qui en ont bien besoin ? Cela suppose, au minimum, un inventaire et une évaluation de ce mobilier auxquels nous n’avons pas pu accéder pour le moment.

Les membres du conseil municipal seraient-ils alors amenés à voter pour tout en étant contre ou, ce qui reste à essayer, contre tout en étant pour ?

Nul doute en tout cas que ce billet inaugure une série de nombreuses questions qui se posent après neuf mois de mandat sans la moindre information publique autre que celle, très succincte, des procès-verbaux de réunions de conseil municipal. Nous ne désespérons pas d’avoir des réponses puisque, lors de cette toute dernière réunion du conseil municipal, un membre de la municipalité a exhorté la population à faire preuve d’initiative en sollicitant l’information... Nous ne pouvons que nous en réjouir.


Coucher de soleil sur le Mont Charvin, ce soir depuis le Buisson.